Un Condamné à mort appelé ZIAMA (Par Siaka Barry)
Récemment limogé du Ministère de la Culture, des Sports et du patrimoine historique, Siaka Barry s’occupe aujourd’hui de son mouvement « Génération débout ». Il a fait un appel pour sauver la forêt classée de Ziama, dans Macenta, menacée d’exploitation. Sur sa page Facebook, il a tiré la sonnette d’alarme…
Chers concitoyens, dans un silence douteux et mortifère, une tragédie nationale se joue actuellement sous nos yeux, sur un air de conspiration, dans le confort douillet de nos bureaux climatisés, indifférents à nos soucis climatiques. En effet, depuis quelques temps comparaît devant la cour inquisitoire de notre oligarchie locale, une accusée sans défense, qui, après un procès expéditif fut reconnue coupable et condamnée à mort le 28 décembre dernier ! L’accusée fut dans un passé récent, une splendide et généreuse reine verte qui faisait vivre à la fois plusieurs peuples et donnait vie à plusieurs civilisations. Cette reine résignée, déchue de sa tunique verte et de sa couronne chatoyante, qu’on s’apprête à décapiter, n’est pas Marie-Antoinette, elle s’appelle Ziama, oui notre belle forêt Ziama, la majestueuse et généreuse Ziama. Car, si l’Égypte est un don du Nil, Macenta est un don de Ziama !!! Ses bourreaux qui ont pour noms la Société « Forêt forte » et le « Gouvernement guinéen » veulent injustement agir devant notre indifférence totale et devant une omerta qu’ils nous imposent désormais. Laisser la forêt de Ziama mourir, c’est laisser mourir à jamais l’espoir d’une Guinée verte et écologique. Condamner Ziama à mort, c’est condamner à mort tous les peuples riverains qui ont bâti leur mode de vie autour de ce joyau environnemental. La mort de Ziama est une atteinte grave aux belles civilisations Töma, Manian, Kpèlè qui font la fierté de notre pays. Pourquoi céder aux chantages de l’entreprise « Forêt Forte » et brader un patrimoine national qui renferme près de 120.000 hectares de forêt, 1300 espèces végétales, 537 espèces animales dont 22 protégées par les conventions internationales. Le bradage de Ziama, c’est la mort assurée pour les 214 éléphants restant dans cet écosystème érigé en réserve naturelle depuis 1942.
Je lance à mon tour, aujourd’hui une campagne citoyenne pour sauver Ziama et je demande à tous les activistes de la « Génération Debout » et de tous les mouvements révolutionnaires d’accompagner ladite campagne intitulée : SAUVONS LA REINE ZIAMA !
Attention, chers collègues du Gouvernement guinéen, ne sacrifiez pas l’environnement pour un développement illusoire…encore ATTENTION…l’économie ne doit pas tuer l’écologie !!!
SAUVONS LA REINE ZIAMA !
Siaka Barry
J’adhère à ce mouvement et je demande la contribution de tous les intellectuels soucieux du devenir de la Guinée sans coloration ethnique et politique
J’adhère à ce mouvement et je demande la contribution de tous les intellectuels soucieux du devenir de la Guinée sans coloration ethnique et politique
Du n’importe quoi!
Il ne sait même pas de quoi il parle dans la mesure où il n’a jamais mis les pieds sur le mont Ziama pour s’imprégner de la réalité des faits.
En outre, le mont Ziama est soumis à une pression croissante des populations locales qui déboisent frénétiquement et qui déciment toute la faune sauvage sans le moindre égard écologique.
Alors pourquoi dramatiser une exploitation,certes industrielle,mais qui sera réglementée avec des normes d’exploitation standards(protection des espèces rares et reboisement des périmètres exploités) et qui créera des emplois?
Ce pays est vraiment plein de démagogues de tout poil et tout est bon à s’agripper dans l’unique but pour sortir de l’ombre.
Mais pourquoi ce monsieur là fait ça?