Depuis hier jeudi 30 mai, les étudiants de l’université de Labé, manifestent colère contre l’administration universitaire. Tout est parti lorsque certains professeurs ont exigé à deux étudiants victimes d’accident de circulation -dont l’un a vu sa jambe amputée- de prendre part aux évaluations finales. Faute de quoi, ils n’auront pas leurs diplômes de fin de cycle. Pour empêcher cette manifestion, plusieurs étudiants ont été réprimés et des dégâts matériels enregistrés.
« Tout est parti lorsque des amis étudiants en L3, victimes d’accident de la circulation en revenant de Labé. Deux ont eu des fractures et le troisième a sa jambe complément brouillée. Transporté d’urgence à l’hôpital régional de Labé, les médecins lui conseilleront Conakry où sa jambe sera finalement amputée. Quelques jours après, un professeur du nom de Binthé a dit à notre ami de revenir pour faire les évaluations finales. D’après certains amis, le professeur aurai dit aux amis de venir avec de l’argent pour qu’il les note. Donc on s’est dit comme l’autre a été amputé de la jambe, il ne devait pas le déplacer pour une seule note, de le noter gratuitement. Donc hier les étudiants ont manifesté et 10 d’entre eux sont partis au rectorat pour négocier. C’est le moment choisi par les étudiants de Sociologie L3 pour venir jeter des pierres. Quelques heures après, la gendarmerie est venue réprimer notre manifestation », dit Adbourahmane Souaré.
Dans cette répression, six étudiants ont été grièvement blessés et d’autres ont été arrêtés.
« Il y a eu 6 blessés, même moi ils m’ont tapé avec leur gourdin, l’un des étudiants s’est même évanoui. Jusqu’au moment où je vous parle, il n’a pas parlé, 3 autres ont été arrêtés, certains ont été accusés de vendre du chanvre indien », renchérit l’étudiant.
Poursuivant le porte-parole des étudiants grognards demande au recteur de faire libérer ses camarades, soigner les blessés et réparer les dégâts subis par les étudiants.
Pour équilibrer l’information, nous avons tenté en vain de joindre le recteur Mamadou Dian Gongorai Diallo. Nous y reviendrons…
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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