[Verbatim] ‘’Je suis opposé à la loi sur la dépénalisation des délits de presse’’ (Makanéra)
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L’ancien ministre guinéen de la Communication et leader du Front National de Développement (FND) Alhousseyni Makanéra Kaké a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse qu’il est opposé à la loi sur la dépénalisation des délits de presse en République de Guinée…
« (…) Un journaliste d’Evasion m’a dit : ‘’vous avez échoué lamentablement vous les politiques’’. J’ai oui, vous pouvez le dire aujourd’hui parce qu’hier vous n’étiez pas là. Hier, porter un t-shirt de l’opposition dans les zones comme Bonfi c’est comme si vous êtes condamné à mort, ou bien tenter de faire un meeting à Maférinyah, le président de la république Alpha Condé le sait. Aujourd’hui vous avez la caméra, vous avez les radios, vous pouvez dire ce que vous voulez, vous pouvez nous traiter comme vous voulez. Vous avez même trouvé une loi, moi je suis opposé à cette loi, vous êtes mes amis pour que je vous dise la vérité. La loi sur la dépénalisation des délits de presse, je suis opposé. Vous ne devez même pas être fier de ça. Moi je vous dis sincèrement, à votre place, je ne vais pas accepter. Je dois assumer mes responsabilités, si j’assume ce que je dis, je n’aurai pas peur d’être devant le juge sur les actes que je pose, peut-être qu’on aurait pu trouver un moyen pour vous protéger par rapport à l’Etat. Mais à cette pauvre femme, je pense à [Emelie], une femme qui ne sait même pas lire correctement, qui n’a jamais travailler un jour, qui n’a jamais pris le salaire de quelqu’un, les gens se permettent de dire à la radio qu’elle a détourné 8 milliards, ils peuvent le dire, parce qu’ils savent qu’il n’y a pas de sanctions derrière, c’est ce qu’on appelle liberté souiller l’honneur des gens, détruire les gens à travers le micro ? Je suis opposé, nous sommes des amis. J’aime ce métier de la presse, je voudrais qu’il y ait des hommes exemplaires dans cette corporation, c’est pourquoi je suis opposé à la dépénalisation très sincèrement. (…) ».
Propos recueillis par Thierno Sadou Diallo