Vers le licenciement des travailleurs de la société forêt forte : la direction brise le silence…

La direction de la société Forêt Forte, sise à Niampara, dans la préfecture de N’zérékoré vient d’apporter des précisions concernant l’inquiétude du syndicat des travailleurs quant au licenciement d’un bon nombre d’employés de la société.

La société forêt forte ne tourne plus normalement depuis plusieurs mois à cause du manque de bois. En s’adressant aux médias, Jean Mari Petit a indiqué qu’il serait difficile de prendre les employés en charge si l’usine ne fonctionne pas.
« On nous a bloqué pendant quatre mois alors que normalement, les travaux démarrent le 1er Octobre. On nous a bloqué jusqu’au 1er Janvier. Résultat, les travailleurs qui devraient travailler entre 10 et 11 mois ont travaillé 5 et 6 mois pas plus. Donc, pas de travail, pas de salaires. C’est un problème. Aujourd’hui donc, notre problème c’est l’approvisionnement en bois d’œuvre. C’est une usine qui fonctionne avec de la matière première qui est du bois », a expliqué Jean Mari Petit.

Poursuivant, le Directeur général de la société a déploré la non matérialisation de l’accord qu’il avait signé avec le Gouvernement en 2002 relatif à l’exploitation des forêts classées de Ziama et de Diecké.
« Sur une proposition du centre forestier de N’Zérékoré, la convention a été signée entre Forêt Forte et l’État Guinéen jusqu’à aujourd’hui, cette convention n’a pas été appliquée. Jusqu’à aujourd’hui, Forêt Forte n’a pas eu l’occasion de rentrer et de couper un seul bois dans les forêts classées », a déploré Jean Mari Petit.

Pour sauver les emplois, la direction pense que la solution serait de les accorder le permis d’exploitation.
« La seule façon pour éviter les licenciements, c’est de nous permettre d’avoir accès à d’autres ressources et si possible dans un rayon de 100 kilomètres », souligne la société.

Concernant les rapports des organisations de la société civile de N’Zérékoré qui accusent la société de déforestation dans la région, la direction a laissé entendre que les exploitants artisanaux détruisent beaucoup la forêt que la forêt forte qui selon elle, respecte les normes.

La société Forêt forte regorge aujourd’hui 1200 emplois. Elle a été installée en 2002, dans la région de N’Zérékoré.

Amara Souza Soumaoro Correspondant à N’Zérékoré
Tél : 621-94-17-77