Vers la sortie de crise en Guinée : les protagonistes privilégient enfin le dialogue

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Depuis le 1er juillet dernier, suite au réajustement du prix du carburant à la pompe (de 8.000 FG à 10.000 FG), force est de constater que la Guinée traverse une crise sociale qui ne laisse indifférent aucun patriote. Pour protester contre cette augmentation de 25%, qu’elles jugent inacceptable, et amener par la même occasion le gouvernement à revenir sur sa décision, l’Inter-centrale syndicale CNTG-USTG et les Forces sociales (société civile) ont organisé à ce jour des marches pacifiques et décrété des journées ‘’ville morte’’.

Le Gouvernement, pour sa part, s’abrite derrière des arguments qui, aux yeux de bon nombre d’observateurs avertis, sont tout à fait valables. Il a en effet été démontré que la subvention du carburant, à laquelle il s’est livré ces dernières années, aura plutôt contribué à enrichir les réseaux de trafiquants de tous poils qui se sont installés le long de nos frontières, avec toutes les conséquences néfastes que cela comporte pour l’économie nationale. La situation étant devenue insupportable et pour éviter de compromettre les nombreux programmes économiques conclus avec les Institutions de Bretton Woods (FMI, Banque Mondiale), la nouvelle équipe gouvernementale, dirigée par Dr Ibrahima Kassory Fofana, s’est alors vue dans l’obligation de procéder au réajustement du prix des produits pétroliers à la pompe. Des mesures d’accompagnement ont été annoncées dans la foulée pour permettre aux populations de ne pas ressentir durement les effets de cette augmentation du prix du carburant à la pompe.

Fort heureusement, l’on s’achemine désormais vers une paisible sortie de crise. Les syndicalistes sont finalement revenus à de meilleurs sentiments en acceptant la main tendue du gouvernement Kassory. Sous l’égide du Médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana, les protagonistes de cette crise sociale, dont la Guinée aurait dû et pu se passer allégrement, se retrouvent autour de la table de négociations pour préserver la paix et la quiétude, gage du développement durable du pays.

On ne cessera jamais de le rappeler : la Guinée est une et indivisible. Elle est et demeure notre maison commune, quelle que soit notre appartenance politique, ethnique ou religieuse. L’on peut se réjouir du fait que jusqu’ici, les crises politiques ou sociales en son sein, aussi graves soient-elles, se soient toujours résolues autour de la table du dialogue et du consensus. La Guinée est une famille, dont les membres, que nous sommes, ne devraient pas se faire prier pour marcher et regarder dans la même direction, celle menant inévitablement au progrès économique et social ambitionné par tous. Les syndicalistes, les Forces sociales (société civile), le Patronat et le Gouvernement ont une nouvelle fois l’occasion de le prouver aux yeux de la communauté internationale qui semble vraiment se lasser d’être au chevet d’un pays en perpétuelle crise politique ou sociale. Une prise de conscience s’avère donc nécessaire chez tous les Guinéens, sans distinction aucune. On ne claironne pas son patriotisme, on le traduit par des actes qu’on pose au quotidien.

Mohamed Sita Cissé

 

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1 commentaire
  1. Momo dit

    A bon entendeur… (surtout ceux qui sont aux commandes du pays, suivez mon regard).

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