Les défenseurs des droits de l’homme dans la région de N’zérékoré, au sud du pays, sont montés au créneau en qualifiant de grave violation des droits de l’homme le non-respect du délai de présomption d’innocence en milieu carcéral.
Emmanuel Fassou Sagno, président du collectif des ONGs des défenses de droit de l’homme s’indigne et interpelle la justice à jouer son rôle.
« Le délai prévu de 72 heures avant d’être déféré ne sont pas respecté. Donc on prend quelqu’un on lui met en prison. Et normalement après 72 heures il doit être déféré. Beaucoup de personnes croupissent en prison dans les gendarmeries, les commissariats de police sans être jugé des faits mêmes qui ne sont pas établis. Ça, ce sont des violations des droits humains.
Interrogé sur la question, le procureur de la république près le tribunal de première instance de N’zérékoré qui ne nie pas cette pratique précise que les efforts sont fournis dans ce sens.
» Nous veillons d’abord au respect de ses délais là. Parce-que dès que le délai est dépassé l’officier de police ne demande au procureur la prolongation alors il est détenu arbitrairement. La loi donne au procureur que lorsqu’une procédure est arrivée à son niveau s’il sait que la poursuite n’est pas nécessaire, et ça ne dérange pas de tout l’ordre public la détention au niveau de la maison centrale, alors le flagrant délit sont jugés rapidement. Les dossiers à l’information informés dans les délais requis. Ceux qui sont détenus à la maison centrale, doivent être situés sur leurs sorts », a précisé le procureur Sidiki Kanté.
A l’en croire, la maison centrale de N’zérékoré compte plus d’une soixantaine de détenus non jugés et que les procédures sont en cours pour situer ces gens sur leur sort.
Amara Souza Soumaoro,Correspondant à N’zérékoré.
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