Il y a 6 mois depuis que plusieurs personnes ont été arrêtées à N’Zérékoré avant d’être déportées à la maison centrale de Kankan où ils attendent d’être jugées. Il leur est reproché d’être les commanditaires et complices des violences électorales des 22 et 23 mars dernier ayant fait plus de 32 morts dans la préfecture de Zaly.
Depuis, plusieurs démarches ont été menées par le collège des avocats présidé par Maître Salifou Béavogui sans succès, pour la tenue rapide de ce procès. Mais aussi des ONGs de défense des droits humains en forêt ont dénoncé les conditions dans lesquelles les mis en cause ont été arrêtés et le deux poids deux mesures du pouvoir.
Tout récemment, les femmes des prisonniers ont fait irruption dans la cour du patriarche pour lui demander de s’impliquer afin d’obtenir la libération de leurs maris.
A cela s’ajoute également, le mémo que les prisonniers ont adressé au patriarche Hazaly Moholomou Zogbélémou pour dénoncer son silence et leurs conditions de vie dans les cellules de la maison centrale de Kankan.
Et selon nos informations, ces 42 personnes pourraient être libérées d’ici à lundi même si on ignore pour le moment de quelle liberté s’agira-t-elle.
Les patriarches de la région forestière ont été reçus la semaine dernière par le président Alpha Condé au Palais Sèkhoutouréyah.
Et selon les indiscrétions, la libération de ces gens qui croupissent en prison était bel et bien au menu des débats.
Et finalement, le Président sortant aurait lui-même finalement accepté de s’impliquer pour obtenir la libération de ces 42 détenus.
En tout cas pour bon nombre d’observateurs, ce geste pourra décrisper la frustration dans la région et apaiser les tensions au sein de la population.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’Zérékoré