Violences post-électorales : 34 personnes interpellées par la police judiciaire

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Trente-quatre, c’est le nombre de personnes présentées ce vendredi 6 novembre par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à la CMIS de Cameroun pour cause de violences postélectorales. Des interpellations faisant suite à une commission rogatoire du doyen des juges du Tribunal de Première Instance de Dixinn visant à arrêter tout fauteur de trouble pendant les manifestations. 

Selon Guèye Mohamed Mansour, Commissaire de police en service à la DCPJ, Division des investigations criminelles, ces suspects auraient été interpellés dans la quartiers cités par la commission rogatoire. Il leur est reproché leur participation à des associations de malfaiteurs, complicité d’assassinat, destruction des biens privés et publics et autres infractions 

« Aujourd’hui, on a convié la presse pour présenter à l’opinion nationale et internationale ces malfrats ou suspects qui ont été interpellés lors de ces différentes manifestations.

Ces suspects sont au nombre de 34, interpellés au niveau des localités citées comme la commission rogatoire le demande, c’est-à-dire Cimenterie, Wanindara, Fofomèrè et alentours. Ces suspects, on leur reproche leur participation à des associations de malfaiteurs, complicité d’assassinat, destruction des biens privés et publics et autres infractions que le juge jugerait nécessaire de communiquer », a-t-il expliqué. 

Au cours des interpellations, des objets ont été saisis, il s’agit de fusil calibre 12, de machettes, de coupe-coupes, de chanvre indien, d’urnes, de bassines et de marmites. 

« Il y a une arme calibre 12 qui appartient à un certain Allarény qu’on a identifié, les machettes et les coupe-coupes ont été pour la plupart retrouvées sur des scènes de trouble à l’ordre public lors des manifestations, parce que quand les agents viennent interpeller, le plus souvent les manifestants prennent la fuite. Lors de ces fouilles et ramassages, on retrouve certains objets sur le terrain. Mais en ce qui concerne les armes, les personnes sont identifiées. Pour les stupéfiants, on a retrouvé ça chez un certain Babara Sylla, plus de cinq kilos de chanvre indien. Concernant les matériels des élections, lors des patrouilles et des perquisitions, on a trouvé ces matériels dans une cour à Wanidara. Bien que la maison n’a pas été encore identifiée, les enquêtes sont en cours, on a interpellé plus d’une dizaine de jeunes qui s’y retrouvent nuitamment et on prépare le manger pour eux. Donc lors de la perquisition, on a retrouvé ces matériels. Donc on peut dire que ces matériels ont été soustraits et mis dans cette cour, et on ne sait pas à quelle fin », dira-t-il.

Le détenteur du fusil calibre 12, interrogé par la presse a reconnu en être le propriétaire. Détenteur d’un permis de port d’arme, Allarény Bah avoue posséder l’arme depuis 15 ans. Selon lui, il le garderait pour se protéger. 

Barbara Sylla est interpellé pour trafic stupéfiants. Même s’il admet que les cinq kilos de chanvre indien ont été retrouvés chez lui, il déclare ne pas savoir qui les y aurait mis là. 

« C’est à cause de ce chanvre indien que j’ai été amené ici. J’admets que ça a été retrouvée dans ma maison mais je n’en suis pas le propriétaire. Nous sommes trois colocataires dans la maison, ils ont venus pendant que je dormais et ont défoncé la porte pour rentrer. Je ne sais pas qui a mis ce chanvre indien dans la maison », déclare-t-il. 

A noter que ces suspects ne sont pas les premiers interpellés, d’autres ont été arrêtés et conduits devant les tribunaux. 

Maciré Camara 

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