Violences post-électorales : Marie Madeleine Dioubaté appuie sur la sonnette d’alarme

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Le dimanche 4 février, près de 6 millions d’électeurs guinéens ont été appelés aux urnes pour choisir leurs conseillers municipaux dans 342 circonscriptions, ces conseillers municipaux seront eux-mêmes amenés à désigner des chefs de quartiers et de districts.

De façon générale, on n’a pas ressenti l’engouement auquel on pouvait s’attendre avec ces élections de proximité qui étaient attendues depuis 2005 et pour cause.

En effet, outre les problèmes de distribution des cartes d’électeurs par endroits et d’établissement des procurations, une fraude de très grande envergure est à l’horizon sous l’égide de la Céni.

Pourquoi ne pas avoir procédé au dépouillement des bulletins de vote dans chaque bureau ? Pourquoi le dépouillement n’est-il pas effectué par des électeurs volontaires indépendants et non choisis par l’administration territoriale ou toute autre structure étatique. Si nos dirigeants voulaient un scrutin réellement démocratique et transparent, il aurait fallu confier au peuple le dépouillement comme c’est le cas dans tous les pays démocratiques.

Du jamais vu dans un Etat qui se dit démocratique !

Que dire du taux de participation ?  Il est nettement en baisse par rapport aux élections présidentielles de 2010 et 2015. Un grand nombre d’électeurs savaient que leur vote serait détourné et que les personnes élues ne seraient pas celles pour lesquelles ils ont voté.

Il faut craindre maintenant la promulgation des résultats car les électeurs refusent déjà de se voir imposer un candidat qui ne répondrait pas à leurs aspirations et qui ne serait pas prêt à défendre leurs intérêts.

Le pire est à craindre au moment de l’installation des conseils communaux qui désigneront les chefs de quartiers et de districts.

Le peuple guinéen est las d’être dirigé par des élites politiques sans vision à court et à moyen terme qui ne pensent qu’à s’enrichir et qui ne se soucient pas de leurs administrés.

C’est ce type d’élection pseudo-démocratique, qui provoque l’instabilité chronique dans lequel les Guinéens vivent depuis 7 ans, engendre la violence et les conflits socio-politiques. Le gouvernement n’arrive toujours pas à mettre en application les principes de la démocratie et s’il n’y prend pas garde, il risque d’embraser le pays et succomber à la tentation de la dictature.

Marie Madeleine Dioubaté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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