Voici comment le Ghana va se passer du soutien du FMI… (vidéo)

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A la différence de la Guinée et de plusieurs Etats du monde, le Ghana affirme pouvoir désormais s’affranchir des crédits du puissant Fonds Monétaire International (FMI). Le président Nana Akufo-Addo a indiqué dans un discours en août dernier dans la région Ashanti que “la reprise économique de son pays est largement suffisant pour financer son budget”. Regardez !!!

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2 commentaires
  1. CONDÉ ABOU dit

    De la propagande politique. Je n’y crois pas du tout, parce que c’est surtout de l’illusion de bout en bout. Les fondamentaux de l’Économie Ghanéenne en 2018, ne peuvent en aucun cas justifier les promesses politiques et électorales dont le Président Nana Akufo-Ado est coutumier depuis son élection en 2016 à la tête de son pays. L’on se souvient que l’un des fers de lance de sa campagne
    électorale était la question de l’endettement public du Ghana.

    Oui, c’est vrai que l’Économie Ghanéenne est relativement très diversifiée par rapport à beaucoup d’autres économies du continent Africain: le pétrole, l’or, le manganèse, la bauxite, le cacao, le bois, l’agriculture vivrière, etc…

    Tout le monde se souvient qu’à partir de 2011, l’économie Ghanéenne avait déjà connu de beaux jours, avec des taux de croissance supérieurs à 14 %, mais a ensuite ralenti alors que l’inflation et la dette publique flambaient.

    Depuis sept ans, quelque 3,5 milliards de Dollars US ont permis, selon les chiffres officiels, de financer des projets de développement, de nouvelles routes et des hôpitaux, comme le veut la Loi Ghanéenne, qui oblige le Gouvernement à réinvestir une part des revenus de l’or noir dans des secteurs prioritaires.

    Mais, comment le Ghana peut-il espérer en 2018, se passer du FMI alors que pour une bonne part, les projections de croissance économiques du pays sont soutenues ou dépendantes du cycle des matières premières qu’il exporte ?

    Qui sait quand le cycle des matières premières va être bouleversé sur le marché international, à un moment où personne ne sait comment la Chine va s’orienter dans les mois à venir pour faire face aux conséquences de la guerre commerciale et tarifaires qui l’oppose actuellement aux Etats Unis ?
    Une guerre qui va forcément réduire la productivité globale, entrainer une hausse du coût de financement du capital et une plus faible demande d’investissement.

    L’essentiel de la croissance économique de l’Afrique, est pour le moment tiré par les Chinois, et toutes les institutions financières internationales le savent très bien.

    La toute dernière décision de la Federal Reserve de remonter son taux d’intérêt directeur des Fonds Fédéraux (en Septembre 2018), montre déjà des signes que beaucoup d’investisseurs pourraient décider de se reporter vers le marché financier plutôt que de continuer à investir dans une conjoncture économique incertaine, dès lors que le cours du Dollar va remonter indiscutablement dans les semaines et mois à venir ?

    Que peut faire le Ghana pour changer toutes ces contraintes internationales qu’il ne maîtrise pas du tout ? Rien du tout. C’est le marché qui décidera, aussi bien pour les Chinois, les Américains, que pour les Africains.

    Le programme du Fonds monétaire international avec le Ghana, et qui a commencé en 2015, devait théoriquement s’achever en 2017, mais l’institution internationale, après avoir achevé son quatrième examen du programme du Ghana en Août 2017, a prolongé le programme d’un an et approuvé un décaissement de 94,2 millions de Dollars US.

    Pour le FMI, le prolongement du programme d’aide au Ghana « vise à rétablir la viabilité de la dette et la stabilité économique du pays afin de renouer avec une forte croissance et les créations d’emplois tout en protégeant les dépenses sociales ». Ce qui est tout à fait logique et même compréhensible.

    L’institution internationale a tout de même mis en avant le fait que les autorités Ghanéennes actuelles ont pris des mesures « encourageantes » et « l’économie montre des signes de rétablissement », mais elle estime que « des efforts supplémentaires sont nécessaires pour combler les déficits, tandis que les mesures de contrôles des dépenses doivent être pleinement mises en œuvre ».

    Cité en exemple pour sa croissance rapide au début des années 2000, le Ghana a souffert de la chute des prix des matières premières, dont le pétrole, qu’il exploite depuis 2010. Situation qui avait poussé l’ex-Président John Mahama à se tourner vers le FMI pour un emprunt de 918 millions de Dollars US, une somme qui sera remboursée dans sa totalité cette année.

    Bloomberg avait bel et bien décrit la Bourse du Ghana comme la Bourse la plus performante au monde en Janvier 2018. Son rapport avait aussi illustré comment l’indice composite de la Bourse du Ghana a gagné 19 % depuis le début de l’année, en Dollars, devant les marchés boursiers Nigérian, Chinois et Brésilien.

    Mais qu’en pense le Professeur Gideon Amissah de l’Institut des économistes certifiés du Ghana ? Transformer cette croissance en création d’emplois est le défi le plus important, pour l’actuel Gouvernement. Selon lui, si le Gouvernement n’est pas capable de remplir ses promesses électorales, la confiance que lui accordent les Ghanéens pour l’instant ne durera pas.

    Que pense l’Opposition Ghanéenne du discours politique du Président Nana Akufo-Ado ? L’opposition n’est pas du tout d’accord avec le Président.

    Pour l’Opposition Ghanéenne, remontée après ce discours à la Nation, le pays n’est pas près de se passer de cet appui financier des institutions financières internationales, pour la simple raison que le Gouvernement de Nana Akufo-Addo se cache derrière le refus d’apurer les arriérés dûs aux entrepreneurs, pour suggérer que la discipline budgétaire a été atteinte.

    Selon l’une des principales figures de proue de l’Opposition, Mr. Haruna Iddrisu : « En tant que Parti minoritaire, (le NDC), nous sommes conscients et préoccupés par son annonce précoce et comment cela peut affecter le marché financier international et même l’économie Ghanéenne alors que le Gouvernement, continue à émettre des obligations. Nous n’avons pas satisfait à toutes les exigences et nous ne sommes pas susceptibles de répondre à toutes les exigences, en tout cas pas avant la fin de 2018 ».

    Wait and see. I do not see at all how Ghana could do without the IMF macroeconomic programs negotiated to stabilize the Ghanaian economy and its financial sector, over the medium and long term. This is an illusion in the current conditions of the Ghanaian economy. Absolutely.

  2. Mody dit

    Bonne analyse. Mais c’est louable que le Ghana veuille s’affranchir du boulet que représente le FMI pour les États africains. Les clignotants verts que l’institution de Bretton Woods est censé donner aux investisseurs et autres partenaires financiers peuvent tout à fait être réels avec une excellente gouvernance et un sérieux dans la gestion de l’Etat. Le Ghana est sur la bonne voie.

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