Voyage de Labé : le jour où Konaté « a pleuré » et Dadis « a abandonné » un chauffeur en brousse..

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Sous le règne du CNDD, ce sont pas des histoires jamais encore racontées qui manquent au tableau. A la barre pour répondre aux questions des avocats de la défense dans l’affaire du massacre du 28 septembre 2009, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, ex-aide de camp de Moussa Dadis Camara a expliqué une scène presque surréaliste lors du voyage du Moussa Dadis Camara, à Labé, le 26 septembre 2009.
L’ancien aide de camp a indiqué comment l’ex-chef de la junte sous la colère a traité deux chauffeurs du convoi présidentiel. Lisez !

Avocat : Après le stade Saïfoulaye [Diallo] pour qu’il vienne lui-même prendre le pistolet au niveau de la station pour servir son véhicule, quelle est la colère noire qu’il avait ?

Aboubacar Toumba Diakité: Ce jour, depuis au départ, on [Dadis, Sékouba Konaté et lui] s’était pas entendus. Moi, j’ai demandé à ce que c’est Careca qui doit conduire. Le général Sékouba s’est imposé sur je crois Sankaran de prendre le véhicule. Donc, on est partis comme ça, beaucoup d’incidents en cours de route. Beaucoup d’incidents.
Avocat : Cest lui-même (Dadis) qui a conduit son véhicule ?
Non, non, finalement, en cours de route, il (le chauffeur) a fait une mauvaise conduite. En pleine brousse, Dadis lui a dit : « descends, marche à pieds, tu te retournes à Conakry ». Donc, nous, on a continué. Il a même menacé de radier ce dernier.
On a voulu envoyer celui que j’avais désigné, le général a dit non, il a un autre chauffeur personnel. Lui aussi, il nous a pris, on est rentrés à Labé.
Maintenant, au moment de notre retour, lui à la station, au lieu de mettre je crois gasoil, lui, il a mis essence. Le véhicule a refusé de s’allumer, on s’est rendu compte maintenant. Dadis a commencé maintenant, il a ouvert le réservoir, vider le plein, mettre encore, vider. Mettre encore, vider. Après maintenant, on a allumé, ça a pris.
Avocat : Donc, il (Dadis) est revenu avec une colère ?
Ouais, ouais, quand lui, il s’énerve, il s’énerve hein.
Avocat : Parce qu’il avait appris que les leaders confirmaient leur manifestation le lendemain ?
Non, là-bas, on a pas parlé de ça sincèrement. Je vous dis, on est partis. Dans le véhicule, je ne parle pas avec général Konaté, on était trois, chacun était assis. Général Konaté est resté à manipuler les boutons-là, ce sont les véhicules que Kadhafi nous avaient donnés, après son doigt s’est coincé en haut là-bas. Personne ne connait comment enlever ça. Le président Dadis aussi appuie, appuie, il ne fait que serrer, il ne sait pas. Personne ne maîtrise. Après, le général lui est en train de pleurer. Difficilement, c’est par coup de chance seulement, le président Dadis a appuyé quelque chose, ça a laissé le doigt. Donc, lui aussi, il pensait que c’est coupé. Maintenant, le chauffeur, il (Dadis) l’a débarqué lui (aussi) en cours de route. Lui, il est radié. On continue, l’autre chauffeur aussi déconne, ce n’était pas bon. Donc, général Konaté n’est pas content. Finalement, c’est le chauffeur que j’ai désigné au départ qui a pris le véhicule maintenant. On est rentrés avec.
Avocat : A quelle heure, vous êtes arrivés ?
Dans les environs de 6 heures. 6 heures moins.
Avocat : Donc, vous êtes rentrés dans la matinée du 27 septembre?
Oui

Décryptage : Sadjo Bah

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