Wright répond aux critiques: « quand j’entends des journalistes complètement déconnectés de la réalité… »

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Du berger à la bergère, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, qui mène une mission de travail de préfecture en préfecture dans toutes les 4 régions naturelles de la Guinée, a, à travers une interview accordée à la presse hier mardi 31 janvier 2023, à Siguiri où il a séjourné pendant 2 jours, profité de l’occasion pour répondre aux journalistes qui critiquent sa démarche et qui se questionnent sur le nombre des personnes qui composent cette délégation.

À en croire Alphonse Charles Wright, ces gens là « racontent du n’importe quoi.

Pour commencer, le ministre de la Justice qui conduit cette grande délégation revient sur les raisons de sa démarche. « C’est encore la preuve que désormais ce n’est pas le bureau qui doit être le lieu de travail de n’importe quel ministre de refondation de l’État. J’ai dit aux gens que le siège du ministère de la Justice et des Droits de l’homme se trouve à Conakry.  Mais cela ne signifie pas que la justice est seulement à Conakry. Ça doit être la même loi pour tous et sur toute l’étendue du territoire national. Le constat au niveau de la maison de détention de Siguiri est plus qu’alarmant, c’est un véritable désastre humain en termes de violation des droits des détenus. J’aime souvent dire aux gens et je veux que chacun de nous retienne. Il ne s’agit pas de dire que ça ne va pas. Qu’est-ce que vous,  vous faites pour que ça aille, c’est ça la question désormais. On ne peut être là pour dire en prison ça ne va pas. Non! Il faut constater, identifier les problèmes et trouver des solutions et c’est ce que nous faisons au quotidien. 

Revenant sur le cas spécifique de Siguiri, Alphonse Charles Wright révèle que cette prison construite il y a des années connaît une surpopulation carcérale. « Quand vous prenez la situation de Siguiri, d’après les enquêtes, la population carcérale qui se trouve là c’est trois fois supérieure à la capacité d’accueil de la prison. C’était pour  un nombre de 85 détenus. Aujourd’hui, c’est le triple de la capacité. Ce qui est un problème qu’est-ce qui a été fait depuis là? Rien. Aujourd’hui, comme mesures urgentes que nous avons eu à prendre, c’est que j’ai l’agréable plaisir d’annoncer aux citoyens de Siguiri que nous avons déjà initié un projet d’extension de la prison. C’est-à-dire au lieu de venir dire que la capacité carcérale a triplé et de quitter comme ça, on a conçu des mesures d’urgence. Parce que je marche avec tous mes cadres techniques. Il faut signaler ça », précise l’ex Procureur Général de la Cour d’Appel de Conakry.

Au-delà des problèmes énumérés,  le Garde désapprouve les démarches des responsables de cette prison et les qualifie de cupides et de gens qui manquent d’éthique. « Mais très malheureusement, la cupidité, le manque d’éthique et de déontologie de certains gardes pénitentiaires et des régisseurs ont cédé place à une maison de détention où on fait la débauche, de la concussion où on fait de la corruption. Tenez vous bien,  le régisseur adjoint qui vient d’être affecté à la prison de Siguiri, quand je suis allé à Kerouané j’ai constaté qu’il a fait des gaffes, des derives là-bas et avant mon arrivée ici j’ai demandé à ce qu’il soit poursuvi, il  est à la gendarmerie… », regrette-t-il.

Pour finir, le ministre de la justice recadre les journalistes qui s’aventurent à critiquer sa démarche et rassure qu’il ne rentrera à Conakry lorsque toutes les défaillances seront corrigées si bien entendu il a l’aval du chef du gouvernement. « Quand j’entends souvent des journalistes complètement déconnectés de la réalité,  qui ne maîtrisent ni les contours et détours de la mission, qui racontent du n’importe quoi, je leur donne du crédit parce que j’ai l’impression qu’ils travaillent avec un manque d’objectivité. Lorsqu’un ministre se déplace, qu’il vient faire le travail, il vient avec ses directions techniques parce que le ministre n’est pas un technicien. Il marche avec les médias pour une question de couverture et de sensibilisation. Il marche avec des interprètes, tous ceux-ci contribuent à la bonne marche de la mission. Si nous n’étions pas venus avec nos techniciens, comment on pouvait concevoir en un temps record, en cinq heures de temps on a pu concevoir, vous avez vu le cas de Macenta.  Parce qu’il ne s’agit pas de dire non ça ne va pas, vous allez laisser les gens mourir. Qu’est-ce que vous avez fait ? Aujourd’hui, nous avons eu l’appui de la SAG qui est prête à nous accompagner autour de la conception de ce projet (…) Mais le projet va être mis en œuvre dans un bref délai pour que la surpopulation carcérale au niveau de Siguiri puisse trouver solution… »

Mamadou Yaya Barry depuis Siguiri 

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