Maison des Jeunes de Coléah-cité : une référence à Conakry !
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Construite en 2014, la maison des Jeunes de Coléah-Cité, située dans la commune de Matam, est devenue de nos jours, une référence pour de nombreux jeunes de la capitale. Elle comprend : une direction, une salle polyvalente (informatique, lecture, studio d’enregistrement, gymnastique, restaurant) et une crémerie en chantier. Elle se distingue aujourd’hui des autres maisons des jeunes de Conakry grâce à une initiative des jeunes dudit quartier, avec un appui financier de certains partenaires techniques.
Dans la matinée du mardi 11 Novembre 2016, notre rédaction a rencontré le président du comité directeur de ladite maison des jeunes, Mamady Diaka Kaba, pour parler de son fonctionnement.
Il a tout d’abord rappelé que l’infrastructure qui était une ‘’Permanence’’ depuis la 1ère République a été rénovée en 2014. « Actuellement, la maison des jeunes de Coléah-Cité est l’une des maisons des jeunes les plus convoitées de la capitale, parce que nous mettons à la disposition de la population environnante plusieurs services. Au nombre de ces services, nous avons la prestation de la salle polyvalente, qui peut accueillir des mariages, des réunions, des ateliers. Au sein même de la cour, nous avons un espace qui peut aussi se prêter à ce type de service ».
Et d’indiquer : «Au milieu de la cour, nous avons un restaurant au service de la jeunesse. Nous avons une salle d’haltérophilie où les jeunes viennent s’entraîner tous les jours. Nous avons un studio d’enregistrement pour les artistes qui veulent bien faire carrière dans ce domaine. Nous avons également une bibliothèque et une salle d’informatique. Ce sont ces quelques services que nous offrons à la population environnante ».
Plus loin, M. Kaba s’est réjoui de l’initiative prise par les jeunes du quartier Coleah-Cité. « Chez nous ici, nous n’avons pas fait plus que l’Etat mais nous sommes en train, parce que quand on nous cédait cette maison, il y avait des services qui n’en faisaient pas partie. C’est-à-dire que nous avons reçu un bâtiment conçu, rénové et équipé de 70 chaises, d’un projecteur, des meubles et 5 ordinateurs. Mais à ce jour, grâce au dynamisme de la jeunesse de Coleah, en collaboration avec la direction de la maison des jeunes et grâce aux partenaires, nous avons eu dix autres ordinateurs ; donc plus les 5 premiers, cela fait 15 ordinateurs ».
Le président directeur du comité renchérit en disant que grâce à leurs économies, ils ont pu acheter un autre ordinateur pour le bureau. Ce qui porte le nombre d’ordinateurs à 16. « Alors qu’au départ, on n’avait que 5 ordinateurs. On nous a donné la maison des jeunes avec 70 chaises. Aujourd’hui, nous sommes avec 120 chaises grâce aux efforts de tout un chacun, du bureau de la jeunesse et de la direction. Ici, c’est la fusion, l’unité, la cohésion. La direction applique la décision de la jeunesse, la jeunesse écoute sa direction. Les deux ne sont qu’un. Ce qui fait que tout ce que nous entamons nous arrivons à une conclusion favorable ».
Il a par la suite révélé qu’au début, la maison n’avait pas d’ampli et qu’ils étaient obligés d’aller en emprunter. Mais les choses ont changé depuis.
«Nous avons deux amplis aujourd’hui. On n’a également pas de budget. Ce qui est très important à souligner. Mais aujourd’hui, nous arrivons à nous en sortir grâce aux recettes internes que la maison produit. Nous avons cinq animateurs qui ne sont pas salariés, mais qui reçoivent des primes au moins. La grande salle fait aussi office de dortoir pour beaucoup de jeunes qui n’ont pas où dormir. Ces derniers viennent passer la nuit ici. Ce sont là quelques motifs de satisfaction que nous avons ici, à la maison des jeunes de Coleah-Cité».
Parlant de l’usage des ordinateurs, M. Kaba a indiqué que c’est à but lucratif. « C’est un prix défiant toute concurrence. Par exemple, chez nous, on apprend un logiciel à 25.000 FG. Dire que c’est gratuit puisque c’est pour toute la jeunesse, vous auriez entendu les échos de la pagaille qui serait chez nous. Donc pour une question de maintien d’ordre, pour une question d’entretien des machines et pour trouver quelque chose pour les animateurs, nous avons fixé ce prix. Il y a aussi des cours d’Anglais que nous dispensons. Officiellement, il n’y a qu’un seul employé que l’Etat a bien voulu mettre à notre disposition, c’est-à-dire l’administratrice, qui fait aujourd’hui office de directrice de la maison. Les quatre (4) autres animateurs sont des recrutements locaux. Moi particulièrement, je n’en fais pas partie. Je ne reçois pas de prime, parce que le statut demande à ce que le président ou le comité lui-même ne soit pas primé par la maison des jeunes. Au fait, ce sont des actes de bénévolat que des ONG volontaires exercent au sein des maisons. C’est l’association des ONG affiliées à la maison des jeunes qui est venue pour mettre en place un bureau. C’est ce bureau qu’on appelle le comité et qui est composé de 7 membres. J’ai eu le privilège de présider ce comité », a fait savoir M. Kaba.
Par Elisa Camara
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